Comment déjouer le syndrome de l’imposteur ?

Comment déjouer le syndrome de l’imposteur ?

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Face aux injonctions de performance, les salariés sont nombreux à craindre de ne pas être à la hauteur et à douter de leurs capacités. Une crainte qui porte un nom : le syndrome de l’imposteur. Comme son nom l’indique, cette peur de ne pas mériter sa place se traduit par un problème aigu de confiance en soi, et la crainte d’être démasqué et reconnu incompétent. Voici comment déjouer ce syndrome et vous reconnaître enfin à votre juste valeur.

S’accorder soi-même du crédit et de la légitimité

Cessez de courir après la reconnaissance de vos supérieurs pour vous sentir légitime !  La légitimité doit venir de vous, et non pas des autres. Les personnes souffrant d’un manque de légitimité ont ainsi tendance à minimiser leurs réussites en en attribuant le mérite à des facteurs extérieurs. "C’est parce que Julien m’a aidé que j’ai réussi ce projet". Ce qui est d’autant plus néfaste que ces mêmes personnes maximisent leurs échecs en les attribuant à leur incompétence. "C’est parce que je suis mauvais que ce projet a échou". Ne commettez plus ces erreurs ! Reconnaissez enfin que vos succès émanent de vous et non pas de causes extérieures… et ne surinvestissez pas l’échec.

Lister ses talents et ses réussites

Finissons-en une bonne fois pour toutes avec la fausse modestie. L’important quand on souffre du syndrome de l’imposteur, c’est de se réapproprier sa propre valeur. Achetez un cahier et consacrez-le à lister quotidiennement vos réussites professionnelles. Des réussites tangibles, mais aussi de "petits succès" tels qu’un compliment sur la qualité de votre rapport, ou une situation difficile que vous avez su gérer avec brio. De même, créez un dossier feel good dans votre boîte email, et rassemblez-y les retours positifs de vos clients et collaborateurs. La prochaine fois que vous aurez une passe difficile ou un challenge à relever, vous pourrez vous plonger dans ces souvenirs pour booster votre confiance en vous. 

Fournir la juste quantité de travail

Souvent on cherche à combler notre prétendue incompétence par un travail acharné. Ce qui n’a pas pour effet de nous rendre meilleur, mais de nous épuiser à la tâche. Exit le perfectionnisme ! Car le mieux est l’ennemi du bien. Tout l’enjeu est d’apprendre à fournir la juste quantité de travail, au risque de se faire exploiter. Ne cédez pas aux sirènes de la sur-préparation ou du sur-investissement. Vous risquez de vous épuiser.

A contrario, une autre stratégie inconsciente consiste à se protéger en se conditionnant au préalable à l’échec. Ne pas fournir suffisamment de travail dans un projet peut être une façon de se préparer à dire "Je vous l’avais bien dit, je suis mauvais". Un cercle vicieux qui entretient le sentiment d’imposture.

Noter ses axes d’amélioration

Le syndrome de l’imposteur touche particulièrement les autodidactes, qui n’ont pas reçu de validation formelle de leurs compétences. Rassurez-vous : aujourd’hui, avec l’arrivée des nouveaux métiers, nombreux sont les professionnels à avoir été formés sur le tas. Ceci ne doit en aucun cas vous faire douter de vous-même. Si le sentiment d’imposture est trop fort et que vous tenez à faire reconnaître vos compétences, n’hésitez pas à solliciter l’avis d’un expert, vous inscrire à un MOOC avec certificat à la clé, voire demander une VAE ou un bilan de compétences pour vous rassurer.

Dans la même veine, ne ruminez pas éternellement les critiques, car il est impossible de plaire à tout le monde. Entourez-vous plutôt de personnes bienveillantes pour demander conseils et avis. Vous obtiendrez ainsi des remarques constructives qui vous feront avancer. Et lâchez du lest sur ce que vous ne maîtrisez pas : la perfection n’existe pas !

Faire un bilan de vos envies

Parfois le sentiment d’imposture est contextuel. Il provient de ce que vous n’êtes pas raccord avec votre métier, votre environnement de travail, ou les valeurs de votre entreprise. Dans ce cas, interrogez-vous : êtes-vous à la juste place ? Si la réponse est non, ce sentiment peut révéler un désir profond d’évoluer vers une autre opportunité ou un nouveau poste.

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